Détérioration du bien-être pour toutes les catégories
Le bien-être au travail connaît un déclin cette année, mettant fin à une amélioration continue observée depuis 2022. Il s’est en effet dégradé pour 46 % des agents (42 % en 2024) et cela concerne tous les territoriaux, quelle que soit leur catégorie : 46 % de catégorie A et C et 45 % de catégorie B. Les plus impactés sont ceux de la filière socio-médical-social, et de la filière sécurité-prévention (55 %). Au global, seulement 15 % des agents jugent que leur bien-être s’est amélioré (17 % en 2024).
Un contexte électoral pesant
Pour 47 % des agents, le contexte électoral impacte de façon négative leur bien-être. Près de la moitié des territoriaux interrogés estime même que cela amplifie leur état de stress. L’approche des élections municipales s’accompagne d’une pression excessive exercée par la hiérarchie selon 65 % des agents et par les élus pour 62 % d’entre eux.
Charge mentale : le stress et la pression montent d’un cran
Les agents sont plus nombreux à ressentir du stress en lien avec leur contexte professionnel. Ils sont 77 % en 2025 (75 % en 2024), et parmi eux, 80 % relèvent de la catégorie A. 42 % des territoriaux expriment aussi plus de difficulté à le gérer. Ils déplorent les procédures et l’organisation du travail (29 %) avec une charge de travail importante, ainsi que les difficultés relationnelles (24 %). A cela s’ajoute une pression de plus en plus importante de la part de la hiérarchie (57 %) et des élus (44 %). Une pression qui concerne les objectifs (délais courts…), mais aussi liée à la mission exercée (mission difficile, responsabilités importantes…). Tous ces facteurs entraînent une fatigue extrême chez les agents. La fatigue physique enregistre une hausse de 3 points en un an et la fatigue nerveuse augmente de 4 points.
Agents en souffrance : santé fragilisée et hausse des arrêts maladie
Ce contexte professionnel impacte la santé des territoriaux, autant physique que mentale. Ils relatent en effet des effets négatifs sur :
- leur sommeil, pour 62 % d’entre eux, en hausse de 9 points
- leur équilibre vie privée-vie personnelle, pour 41 %, en hausse de 11 points
- leur activité physique, pour 39 %, en hausse de 10 points
- leur alimentation, pour 31 %, en hausse de 8 points.
Conséquence : 15 % des agents, et en particulier les catégories C, ont déclaré en 2025 un arrêt de travail pour maladie professionnelle ou lié à un accident du travail, soit une hausse de 5 points par rapport à 2024. Pour 36 % des agents, la baisse des indemnisations des arrêts maladie, intervenue en février dernier, a un impact sur leur comportement face à la maladie : 7 % se mettent moins en arrêt même en étant malades et 29 % déclarent ressentir une pression à ne pas s’arrêter de travailler.