En France, plus de 2 millions de personnes sont fortement éco-anxieuses (Public sénat) , dont une part notable parmi les jeunes. Selon une vaste étude internationale publiée dans The Lancet Planetary Health, et rendue publique par l’INSERM , 45 % des 16‑25 ans ressentent une forme d’éco-anxiété au quotidien
Si l’éco anxiété n’est pas considérée comme un trouble pathologique à proprement parler, cette anxiété peut contribuer à des états dépressifs ou anxieux plus globaux.
Un risque accru, mais aussi une opportunité
Les plus vulnérables sont souvent les jeunes urbains , éduqués, particulièrement sensibles aux enjeux climatiques (Vie publique.fr). L’éco-anxiété pose un défi en santé publique, mais elle peut aussi devenir un moteur d’action positive : certains se tournent vers l’activisme ou adoptent des comportements écoresponsables pour atténuer leur souffrance.
Comment agir ?
Les autorités sanitaires insistent sur l’importance d’une prise en charge à plusieurs niveaux :
– Individuel : reconnaître l’éco-anxiété, développer des stratégies de régulation émotionnelle, encourager l’éco-action personnelle
– Collectif : former les professionnels de santé et les enseignants, créer des réseaux d’accueil et des lieux de parole
– Sociétal : encourager une communication factuelle, éviter les discours catastrophistes, promouvoir des politiques écologiques cohérentes
Un partenariat innovant
Le Groupe VYV a engagé un partenariat avec l’association Unis-cités. Association régie par la loi de 1901 née en 1994, Unis-Cité est l’association experte et pionnière du Service Civique des jeunes en France, partenaire privilégié de l’Etat et des collectivités dans le déploiement du Service Civique.
Pour apporter des solutions spécifiques, l’objet de ce partenariat est d’aider les jeunes à sortir de l’isolement et à libérer la parole tout en incitant à une mise en action collective.
Un outillage pédagogique a été créé pour les volontaires et une expérimentation sous forme d’atelier, co-animée par le « Service Civique » et « Ambassadeurs santé mentale » est en cours.
Vers un équilibre entre lucidité et résilience
L’éco-anxiété est un état de conscience lucide, pas un syndrome anormal. Chez les jeunes, elle peut être vécue comme un choc existentiel, mais aussi comme une énergie mobilisatrice, à condition d’y répondre par des actions concrètes, des espaces d’expression et des engagements structurés.
En résumé, l’éco-anxiété, quand elle est reconnue et accompagnée, peut devenir le point de départ d’un renforcement psychique et citoyen : pour les jeunes, c’est une fenêtre vers l’engagement, à condition que la société sache l’accueillir et la soutenir.