Prévoyance : un nouvel enjeu pour les organisations

Gestion des talents, bien-être au travail, couverture santé… prévoyance collective ! Elle figure désormais au 4e rang de ce que les employeurs considèrent spontanément (à 28 %) comme les piliers de leur politique sociale, devant la création de lien social et la prévention. Une place étonnante pour un dispositif que le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) qualifiait récemment “d’angle mort de la protection sociale”.

Outil de gestion RH

Car si la complémentaire santé s’est généralisée dans les entreprises depuis qu’elle est devenue obligatoire, la prévoyance reste un élément facultatif pour les non-cadres du privé. Cependant, les employeurs doivent se conformer a minima aux dispositions de leur convention collective. On est donc agréablement surpris de constater que près de 90 % des organisations ont déjà mis en place des dispositifs de prévoyance collective ou envisagent de le faire rapidement. Un employeur sur cinq prévoit en effet de renforcer la couverture prévoyance de son organisation et plus de la moitié de ceux qui n’en disposent pas (55 %) envisage de la mettre en place. La perception de la prévoyance collective devient également très positive. La moitié des organisations la considèrent désormais comme un outil de gestion RH. Elles perçoivent ses impacts bénéfiques sur le climat social dans la structure, sur son image, mais aussi sur ses performances et ses résultats.

Vision engagée ou vision subie

À l’opposé de cette vision engagée, l’autre moitié des employeurs n’y voit qu’une obligation. Mais au-delà des déclarations des uns et des autres, il est intéressant de constater que les organisations “engagées” enregistrent globalement sur cinq ans une hausse plus marquée de leurs effectifs et un turnover plus stable, mais aussi de meilleures progressions en termes de chiffre d’affaires et de rentabilité. L’aspect financier conduit lui aussi à un constat intéressant. Globalement, 76 % des employeurs interrogés considèrent que la prévoyance collective représente un coût important… Alors qu’un tiers d’entre eux sont incapables d’en estimer le montant et que 43 % seraient prêts à payer plus pour améliorer la protection sociale de leurs équipes !

Améliorer l’information

Il reste que la prévoyance apparaît encore trop souvent comme le parent pauvre de la protection sociale. Alors même que la notion – garantie des indemnités journalières en cas d’arrêt de travail, rente en cas d’incapacité, capital pour les ayants droit, rente pour le conjoint ou pour l’éducation des enfants en cas de décès… – échappe à beaucoup de salariés, 36 % des organisations ne communiquent pas sur leur couverture prévoyance. Si l’on peut donc se réjouir du fait que la perception de la prévoyance collective s’améliore, il reste manifestement beaucoup à faire pour expliquer et valoriser ces dispositifs auprès des collaborateurs.

 

*Enquête menée par téléphone par l’Observatoire de l’imprévoyance du Groupe VYV et l’institut Audirep du 28 octobre au 3 décembre 2021 auprès de 500 PME, 214 collectivités et 204 associations comptant entre 10 et 250 collaborateurs.

 

Découvrez les résultats de l’enquête sur les pratiques sociales des employeurs

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Une nouvelle convention collective nationale pour la métallurgie

C’est une petite révolution pour les 1,6 million de salariés et 42 000 entreprises du secteur : le texte signé par l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) pour les employeurs et trois fédérations syndicales (CFDT, CFE-CGC, FO) est destiné à remplacer les multiples accords nationaux et les 78 conventions collectives en vigueur jusqu’ici (76 conventions territoriales ainsi que la convention propre à la sidérurgie et une autre pour les ingénieurs et cadres). La nouvelle convention comprend de réelles avancées notamment en matière de protection sociale, prévoyant un socle de garanties minimales en santé et prévoyance (incapacité, invalidité et décès) pour l’ensemble des salariés de la branche. Il est complété de services de prévention et d’un accompagnement social fort.

Quelques mois pour se mettre en conformité

Si les dispositions de la nouvelle convention collective nationale entrent en application début 2024, le nouveau régime santé et prévoyance doit pour sa part être en place au plus tard le 1er janvier 2023. Les entreprises ne disposent donc que de quelques mois pour adapter leurs contrats et revoir l’acte juridique – accord collectif, décision unilatérale ou référendum – qui a instauré ces régimes.

En tant que partenaire historique et privilégié de la branche, Harmonie Mutuelle – Groupe VYV accompagne les entreprises qui s’engagent dans une démarche de mise en conformité. Pour les aider, Harmonie Mutuelle propose la solution clé en main labellisée par la branche et baptisée Cœur Industrie.

Tant pour la santé que pour la prévoyance, celle-ci permet aux employeurs d’être en conformité avec les nouvelles obligations conventionnelles en termes de garanties et de taux. Cœur Industrie garantit également un accompagnement sur le respect des obligations liées au degré élevé de solidarité.

 

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Contrats collectifs : une mise à jour de l’acte juridique s’impose

Le 17 juin 2021, une instruction ministérielle est venue préciser les conditions d’application du caractère collectif et obligatoire des régimes de santé et prévoyance lorsque le contrat de travail est suspendu et que le salarié est indemnisé. Cela concerne les arrêts de travail, les congés maternité, l’activité partielle… Selon ce texte, il faut en effet que :

  • le salarié concerné – et ses ayants droit s’il y a lieu – continue de bénéficier de toutes les garanties du régime ;
  • l’employeur et le salarié continuent de payer les cotisations – sauf si un maintien gratuit des garanties est prévu ;
  • les cotisations et prestations accordées au salarié soient calculées sur la base de l’indemnisation, sauf dispositions particulières.

Risque juridique

Du respect de ces dispositions dépend la reconnaissance du caractère collectif et obligatoire du régime et donc l’exonération de charges pour la part employeur des cotisations. Pour éviter tout risque de requalification du régime par l’Urssaf, il convient donc de vérifier auprès de l’organisme assureur que le contrat intègre ces nouvelles dispositions. La mise à jour du contrat doit être effectuée avant le 31 décembre 2022.

Mais il faut aussi que l’acte juridique qui a conduit à la mise en place du régime collectif obligatoire prenne en compte ces modifications. À ce titre, la mise en conformité doit être effectuée :

  • avant le 1er juillet 2022 si le régime a été instauré par décision unilatérale de l’employeur ;
  • avant le 1er janvier 2025 si le régime a été instauré par accord de branche, de groupe ou d’entreprise, ou par référendum.

 

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Protection sociale complémentaire : tous les fonctionnaires sont concernés par la réforme

Après de longues négociations, la réforme de la protection sociale complémentaire (PSC) a fait l’objet d’accords et de décrets en ce qui concerne la fonction publique d’État et la fonction publique territoriale. Pour l’heure, le processus est moins abouti en ce qui concerne la fonction publique hospitalière.

Une première étape pour la fonction publique d’État

Les 2,5 millions de fonctionnaires d’État seront bientôt couverts de façon obligatoire, et non plus facultative comme c’était le cas jusqu’ici, par une complémentaire santé. C’est ce qui résulte de l’accord interministériel signé le 26 janvier 2022 et confirmé par un décret en date du 22 avril 2022. Ce dernier fixe la prise en charge de la cotisation au moins à 50 % par l’employeur, les couvertures et le public concerné : les fonctionnaires titulaires et stagiaires, les contractuels de droit public et de droit privé (s’ils ne sont pas couverts par un contrat collectif obligatoire), les retraités, ainsi que leurs ayants droit : conjoints, concubins, enfants et petits-enfants.

Ce principe doit être effectif dès 2024, mais sa mise en place sera progressive jusqu’en 2026 en fonction des référencements déjà en cours chez les employeurs publics. À titre provisoire depuis le 1er janvier et jusqu’à cette échéance, les agents de l’État bénéficient d’un abondement mensuel de 15 euros pour financer leur complémentaire.

Le décret du 22 avril 2022 définit également les modalités et critères de sélection des organismes complémentaires et les mécanismes d’adhésion de chaque catégorie de bénéficiaires aux contrats collectifs.

L’arrêté complétant le décret sur la couverture en frais de santé dans la fonction publique de l’État, a été publié au Journal officiel le 1er juin 2022. Il détermine notamment les garanties minimales de couverture complémentaire en santé, fixe le plafond du montant des cotisations des bénéficiaires des contrats collectifs et les paramètres nécessaires à la surveillance du coût des dispositifs de solidarité.

Ajoutons qu’un accord de méthode a été signé début avril en ce qui concerne la prévoyance – invalidité, incapacité, inaptitude, décès. Il prévoit de nouvelles négociations, sans préciser si le dispositif doit être obligatoire ou faire l’objet d’une participation de l’employeur, ni fixer pour l’instant d’échéances.

Avancées pour la fonction publique territoriale

Les négociations ont été difficiles pour la fonction publique territoriale, mais un accord a été signé le 16 février 2022, juste avant la date butoir fixée par le gouvernement. Lui aussi a rapidement été suivi d’un décret en date du 20 avril 2022. Cet accord couvre d’entrée les dispositifs relatifs aux soins et à la prévoyance, en précisant notamment que les collectivités auront l’obligation de verser au moins 7 euros par mois et par agent (20 % du montant de référence de 35 euros) pour la prévoyance à partir de 2025 et 15 euros par mois et par agent (la moitié du montant de référence fixé à 30 euros) pour la complémentaire santé dès 2026.

Le décret aligne également le panier de soins minimum sur celui des salariés du privé, en précisant que les garanties et la contribution de l’employeur pourront être revues à la hausse dans le cadre d’un accord.

Plus tard pour les hospitaliers

Contrairement aux autres agents, les hospitaliers ne disposaient jusqu’ici d’aucune couverture complémentaire collective. Pour autant, aucune négociation ne semble pour l’instant avoir débuté. La fonction publique hospitalière devra, en tout état de cause, participer au financement de la protection sociale complémentaire de ses agents à compter du 1er janvier 2026.

Dispositifs de maintien des garanties collectives santé et prévoyance

Le Groupe VYV accompagne les entreprises et propose un guide présentant les deux dispositifs permettant à un ancien salarié de conserver sa couverture collective d’entreprise :

  • La portabilité des garanties en santé et prévoyance en cas de rupture du contrat de travail.
  • Le maintien de la couverture santé dans le cadre de l’article 4 de la loi Evin.

 

Téléchargez notre guide dédié.

 

Découvrez notre vidéo sur la portabilité en 1’30.

 

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Dispositifs de maintien des garanties collectives santé et prévoyance

Le Groupe VYV accompagne les entreprises et propose un guide présentant les deux dispositifs permettant à un ancien salarié de conserver sa couverture collective d’entreprise :

  • La portabilité des garanties en santé et prévoyance en cas de rupture du contrat de travail.
  • Le maintien de la couverture santé dans le cadre de l’article 4 de la loi Evin.

 

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Contrats collectifs : une mise à jour de l’acte juridique s’impose

Le 17 juin 2021, une instruction ministérielle est venue préciser les conditions d’application du caractère collectif et obligatoire des régimes de santé et prévoyance lorsque le contrat de travail est suspendu et que le salarié est indemnisé. Cela concerne les arrêts de travail, les congés maternité, l’activité partielle… Selon ce texte, il faut en effet que :

  • le salarié concerné – et ses ayants droit s’il y a lieu – continue de bénéficier de toutes les garanties du régime ;
  • l’employeur et le salarié continuent de payer les cotisations – sauf si un maintien gratuit des garanties est prévu ;
  • les cotisations et prestations accordées au salarié soient calculées sur la base de l’indemnisation, sauf dispositions particulières.

Risque juridique

Du respect de ces dispositions dépend la reconnaissance du caractère collectif et obligatoire du régime et donc l’exonération de charges pour la part employeur des cotisations. Pour éviter tout risque de requalification du régime par l’Urssaf, il convient donc de vérifier auprès de l’organisme assureur que le contrat intègre ces nouvelles dispositions. La mise à jour du contrat doit être effectuée avant le 31 décembre 2022.

Mais il faut aussi que l’acte juridique qui a conduit à la mise en place du régime collectif obligatoire prenne en compte ces modifications. À ce titre, la mise en conformité doit être effectuée :

  • avant le 1er juillet 2022 si le régime a été instauré par décision unilatérale de l’employeur ;
  • avant le 1er janvier 2025 si le régime a été instauré par accord de branche, de groupe ou d’entreprise, ou par référendum.

 

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« Nous voulons diminuer l’imprévoyance »


Patrick Hugon, directeur des offres prévoyance du Groupe VYV.

Pourquoi un Observatoire de l’imprévoyance ?

Quand on cherche à attirer l’attention sur l’importance de la prévoyance, les gens décrochent très vite dès que l’on parle de garanties. Mais c’est différent si on explique les conséquences de l’absence de couverture en les modélisant et en présentant des situations concrètes. L’idée est de parler de problèmes et d’expliquer comment les résoudre. Cet observatoire est un outil d’information et de sensibilisation.

Concrètement, qu’observez-vous ?

Nous avons d’abord une approche macroéconomique pour interpeller les décideurs et les partenaires sociaux. Nous avons commencé par évaluer le coût de l’imprévoyance en France : le montant annuel des prestations de prévoyance non versées du fait de l’absence de couverture représente 12 milliards d’euros par an ! Nous avons organisé une conférence digitale sur le sujet en 2021 et nous allons en refaire une à l’automne. Nous menons actuellement une étude qui vise à objectiver la vie sans prévoyance dans différentes situations professionnelles. Nous participons aussi à des réflexions au sein de think tanks pour améliorer la prise en charge des garanties de prévoyance.
Au-delà, nous tenons également à être utiles sur le plan individuel. Nous allons par exemple lancer le quiz de l’imprévoyance, un outil de diagnostic digital pour aider chacun à se questionner sur le sujet.

Comment votre démarche est-elle accueillie ?

La prévoyance est une notion très datée… On voit que c’est un sujet complexe, difficile à comprendre. Mais l’imprévoyance interpelle : chacun se demande ce qu’il oublie, ce qu’il méconnaît, quels sont les risques. Cela ouvre au questionnement et à la demande d’information.

Découvrez l’Observatoire de l’imprévoyance

 

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« Nous voulons diminuer l’imprévoyance »


Patrick Hugon, directeur des offres prévoyance du Groupe VYV.

Pourquoi un Observatoire de l’imprévoyance ?

Quand on cherche à attirer l’attention sur l’importance de la prévoyance, les gens décrochent très vite dès que l’on parle de garanties. Mais c’est différent si on explique les conséquences de l’absence de couverture en les modélisant et en présentant des situations concrètes. L’idée est de parler de problèmes et d’expliquer comment les résoudre. Cet observatoire est un outil d’information et de sensibilisation.

Concrètement, qu’observez-vous ?

Nous avons d’abord une approche macroéconomique pour interpeller les décideurs et les partenaires sociaux. Nous avons commencé par évaluer le coût de l’imprévoyance en France : le montant annuel des prestations de prévoyance non versées du fait de l’absence de couverture représente 12 milliards d’euros par an ! Nous avons organisé une conférence digitale sur le sujet en 2021 et nous allons en refaire une à l’automne. Nous menons actuellement une étude qui vise à objectiver la vie sans prévoyance dans différentes situations professionnelles. Nous participons aussi à des réflexions au sein de think tanks pour améliorer la prise en charge des garanties de prévoyance.
Au-delà, nous tenons également à être utiles sur le plan individuel. Nous allons par exemple lancer le quiz de l’imprévoyance, un outil de diagnostic digital pour aider chacun à se questionner sur le sujet.

Comment votre démarche est-elle accueillie ?

La prévoyance est une notion très datée… On voit que c’est un sujet complexe, difficile à comprendre. Mais l’imprévoyance interpelle : chacun se demande ce qu’il oublie, ce qu’il méconnaît, quels sont les risques. Cela ouvre au questionnement et à la demande d’information.

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Prévoyance : les leçons de la pandémie

Le récent rapport du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) pointe la prévoyance comme un angle mort de la protection sociale. Obligatoire pour les cadres du privé avec des garanties minimales, elle est laissée à l’appréciation des branches ou de l’entreprise pour les autres collèges. De fait, elle n’est pas présente partout : 26 % des entreprises et 24 % des salariés* n’en disposent pas. Et les disparités dans les garanties sont fortes selon les entreprises et les secteurs. Dans le public, la réforme de la protection sociale complémentaire qui commence à entrer en vigueur l’étendra à l’horizon 2025… mais pour les seuls agents territoriaux.
Elle concerne pourtant de très gros risques – le décès, l’invalidité, l’incapacité – qui impactent directement les ressources du ménage et l’organisation de l’entreprise. À ce titre, la prévoyance peut garantir les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail, une rente en cas d’invalidité et, en cas de décès, un capital pour les ayants droit, une rente pour le conjoint ou une rente éducation pour les enfants.

Mal-être et risques psychosociaux

Plusieurs faits récents montrent pourtant que la prévoyance ne doit pas être négligée. À commencer par l’évolution des conditions de travail : les emplois de plus en plus tertiarisés et de moins en moins concrets créent du mal-être, facteur de risques psychosociaux et de burn-out. Cela s’est traduit par une hausse constante de l’absentéisme de 7 % par an au cours des dernières années encore accentuée en 2020 par la crise sanitaire avec l’isolement créé par le télétravail (+ 20 %). Cette crise nous rappelle que nous ne sommes pas à l’abri d’une épidémie qui peut potentiellement toucher tout le monde, y compris des sujets jeunes, sportifs et en bonne santé. De façon plus terre à terre, on constate enfin que la prévoyance est le seul moyen de maintenir les revenus dans les cas extrêmes de covid long que la Sécurité sociale ne couvre pas ou encore en cas d’arrêt de travail, pour percevoir des indemnités journalières complémentaires à celles versées par le régime obligatoire.

*Enquête Credoc 2017

 

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