La santé mentale est une composante de la santé, tout aussi importante que la santé physique. Elle influence notre bien-être émotionnel, psychologique et social ainsi que notre façon de penser, de ressentir et d’agir au quotidien. Parce que la santé mentale est un levier majeur de santé globale, le Groupe VYV a construit son action autour de trois axes structurants : la prévention, le soin et l’accompagnement et l’habitat.
Au carrefour de ces actions, se trouve notre partenaire Vivoptim Solutions, une société dirigée par Virginie Femery.
Bonjour Virginie, pouvez-vous en quelques mots nous dire ce qu’est Vivoptim Solutions ?
V.F : Nous sommes une société de santé numérique dont l’objet est de concevoir et déployer des programmes d’accompagnement santé, qu’ils aient pour vocation la prévention primaire, donc l’ensemble des mesures visant à éviter la survenue de pathologies, ou la prévention secondaire, c’est à dire l’accompagnement des personnes ayant des problématiques de santé ou des pathologies déjà avérées pour lesquelles il faut agir efficacement pour éviter les complications. Enfin, en prévention tertiaire, nous trouvons des patients souffrant de pathologies diagnostiquées pour lesquelles ils sont suivis mais qui nécessitent un accompagnement plus spécifique. Ce sont en général des personnes sous traitement ou soumis à des examens médicaux réguliers, mais qui présentent des difficultés d’observance ce qui peut altérer significativement leur qualité de vie. Notre rôle est donc de les accompagner à devenir autonome dans la gestion de ces complications déjà avérées.
Nous couvrons donc un périmètre assez large qui va de la gestion durable d’une bonne santé jusqu’à la prise en charge des patients chroniques ou en affection de longue durée qui nécessitent un accompagnement spécifique et renforcé.
En quoi consiste l’accompagnement que vous proposez
V.F : Nous proposons une double approche, à la fois digitale et humaine. L’humain est représenté par les professionnels de santé qui interagissent directement avec les adhérents (par téléphone ou en visioconférence) : infirmières, diététiciennes-nutritionnistes, enseignants en activité physique adaptée, sophrologues, etc. L’accompagnement digital consiste à proposer des contenus personnalisés en fonction du profil santé de l’adhérent à des moments clés de son parcours santé et selon les objectifs fixés. Il permet l’accès à un parcours de santé personnalisé au plus grand nombre de personnes, , partout sur le territoire.
Lorsque nous engageons un accompagnement avec un adhérent, notre premier travail consiste à dresser un profil de santé global en interrogeant l’individu sur ses antécédents de santé personnels et familiaux, ses risques de santé, sa motivation à changer ses comportements, …
L’adhérent déclare, par exemple, s’il fume, s’il est sédentaire, s’il présente des douleurs ou un stress chronique, …
Ceci permet d’identifier les axes à améliorer et de définir un plan personnel de santé et des objectifs de travail clairs et mesurables. L’adhérent peut alors passer à l’action concrètement.
Dans un deuxième temps, nous pouvons être amenés à approfondir un domaine plus spécifique. Nous explorons davantage certaines composantes, comme le sommeil, les relations interpersonnelles, ou encore la reconnaissance, l’isolement, les aides disponibles… tout est passé en revue.
Comment intervenez vous dans le domaine de la santé mentale ?
V.F : Comme dans l’approche santé globale, dans le parcours santé mentale, nous établissons un profil de santé mentale. Nous voyons sur quoi nous pouvons agir et avec quels outils. Une fois ce questionnaire rempli, nous établissons un score de risque et nous obtenons un profil santé mentale. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que finalement, l’adhérent qui nous rejoint est bien l’acteur de son engagement. Avec toutes ces données, nous dressons un plan d’action individualisé, avec des objectifs clairs, mesurables, identifiables, qu’il devra atteindre. Notre but, c’est d’essayer de lui faire adopter de nouveaux comportements qui lui permettent d’améliorer sa santé et sa qualité de vie.
Comment les personnes sont-elles ensuite accompagnées ?
V.F : Le coaching digital permet d’engager et de soutenir la motivation tout au long du parcours. Des contenus variés et adaptés au profil de la personne lui sont régulièrement présentés. Ce peuvent être des interviews d’experts ou des podcasts, par exemple de psychologues cliniciens, qui expliquent comment réagir face à une agression verbale ou encore des relations interpersonnelles conflictuelles, … ou des conseils et exercices pour dépasser une agression physique. Qu’ils soient enseignants, agents des collectivités territoriales en contact avec le public, ou ouvriers dans l’agroalimentaire, c’est un sujet majeur.
Les adhérents peuvent aussi participer à un ensemble de sessions en live hebdomadaires. Ils peuvent pratiquer la sophrologie, la cohérence cardiaque, le yoga, …
A l’inverse du sport-santé, nous ne disposons pas d’un référentiel complet des acteurs de la santé mentale, mais nous pouvons orienter nos interlocuteurs vers d’autres services à leur disposition, que ce soit ceux des mutuelles (ex. RMA pour un soutien psychologique), ou des dispositifs comme Mon soutien psy proposé par l’Assurance Maladie. qui permet d’obtenir des consultations avec un psychologue conventionné et remboursées. Parfois, nous devons également gérer des situations de crise. Dans ces cas-là, nous orientons vers des services d’urgence, comme le Samu ou des numéros d’appel spécialisés, comme la ligne gratuite Suicide Ecoute.
Les publics ciblés semblent nombreux, des jeunes aux personnes âgées. Adaptez vous votre approche selon le profil des individus ?
V.F : Tout est personnalisé. Chaque personne a une histoire et un contexte familial et social différent. Par exemple, un jeune en échec scolaire aura un accompagnement différent d’un autre jeune sans difficultés scolaires. Nous mettons beaucoup l’accent sur l’écoute et l’individualisation du suivi.
La question se pose en effet pour les personnes qui ne maîtrisent pas les outils digitaux, ceux qui sont dans le déni d’une pathologie ou les personnes les plus âgées. Nous n’avons pas la possibilité d’aller chercher proactivement ces personnes, car ce sont elles qui doivent faire la démarche de venir à nous et s’inscrire. Nous sommes donc dépendants de leur volonté à devenir actrices de leur propre santé. Une fois qu’elles entrent dans notre programme, les résultats sont souvent positifs, même si parfois il faut du temps pour qu’elles s’impliquent pleinement. Sur cette question, l’illectronisme joue un rôle crucial. On pense naturellement aux personnes âgées, mais certains jeunes peuvent être très compétents sur des réseaux sociaux, mais avoir des difficultés à accomplir des démarches administratives en ligne. Pour pallier cela, nous avons une équipe de secrétaires médicales qui accompagnent les personnes, les aident à s’inscrire, à bien utiliser le service, à trouver un contenu ou accéder à leur compte-rendu, etc.
Quels sont vos projets pour les prochaines années ?
V.F : Nous avons plusieurs axes de développement. Tout d’abord, nous voulons sécuriser notre montée en charge avec des partenaires comme Harmonie Mutuelle et la MNT. Nous souhaitons aussi améliorer nos solutions numériques pour offrir une meilleure expérience utilisateur, avec des usages simplifiés via notre app mobile. Cela nécessite des travaux et des évolutions technologiques d’ores et déjà initiées. Enfin, nous voulons déployer davantage notre offre dans les établissements de soins, notamment en proposant des parcours d’éducation thérapeutique à domicile.
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