20 % des Français estiment souffrir d’une charge mentale excessive selon une étude Ipsos. Parcours de vie, situation économique, climat familial, environnement social : notre santé mentale est un équilibre fragile influencé par de nombreux facteurs. Les résultats de l’étude MINDS sur les déterminants de la santé mentale ont montré l’importance de prendre en compte le rôle joué par ces circonstances extérieures.
Accompagner les employeurs dans la démarche QVCT
Le risque RH est une préoccupation considérée comme centrale par 73 % des dirigeants. Toutes les structures employeuses peuvent être confrontées à des situations diverses telles que des arrêts de travail qui se multiplient, des conflits dans les équipes, du manque de communication, des surcharges de travail, des organisations de travail mouvantes, des risques psychosociaux ou même des situations de harcèlement, etc. Or, il appartient à l’entreprise de prendre soin de la santé mentale de ses collaborateurs. *
(*) l’article L.4121-1 du Code du travail le précise « L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. »
Quelles actions mettre en place par les entreprises pour améliorer la santé mentale des collaborateurs ?
Un élément essentiel à prendre en compte dans une entreprise, c’est la capacité de l’employeur à détecter la détresse psychologique de ses salariés. La dégradation de la santé mentale est un processus long et bien souvent silencieux. Afin de prévenir et d’améliorer la santé mentale des employés, découvrez quelques actions en mettre en place.
- Ouverture du dialogue sur la santé mentale : La santé mentale concerne chaque personne en situation de travail. La structure employeuse doit s’assurer de leur intégrité physique et mentale. Expliquer que des troubles psychiques peuvent être révélés par des tensions dans le travail, des difficultés relationnelles, des situations de dépression suite à burn-out… Il faut être vigilant sur le risque suicidaire, notamment.
- Prévention des RPS (risques psychosociaux) : Dès lors que l’on évoque la santé mentale avec un employeur, le sujet des RPS s’impose. Un très grand nombre de drames relatifs aux RPS ont eu lieu en 2007. En réaction, le ministre du travail Xavier Bertrand créé un comité d’experts pour apporter un éclairage sur cette forme de souffrance au travail. Présidé par le sociologue Michel Gollac, le collège est constitué d’une équipe scientifique pluridisciplinaire. Le sujet a été traité dans sa globalité et le rapport qui en découle œuvre à transformer des controverses en consensus scientifique.
Définition issue du Rapport Gollac (« Mesurer les facteurs de risques psychosociaux au travail », Rapport du collège d’expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail, faisant suite à la demande du Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, mars 2011) :
« Les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental. »
- Formation aux premiers secours en santé mentale peuvent être mises en place Le travail peut être le lieu où s’exprime des comportements et attitudes qui peuvent questionner la santé mentale.
Les avantages d’un lieu de travail favorable à la santé mentale
Un cadre professionnel attentif au bien-être psychologique des collaborateurs constitue un véritable atout pour l’entreprise.
- Baisse d’absentéisme : Les absences liées au stress et aux maladies mentales seront limitées.
- Un gain de productivité : Les employés ayant une bonne santé mentale sont plus créatifs et efficaces dans leurs tâches.
- Une meilleure cohésion : Une entreprise saine renforce la communication ouverte entre collaborateurs.
